Bachar el Assad
17/08/2017
La lumière du soir enveloppe le Bateau Genève, lieu d’accueil, de soutien et de réinsertion socio-professionnelle pour les personnes en situation de précarité. Le bateau, à quai, peut être loué pour des soirées. Ce soir c’est MONADA AFTERWORK & ART SHOW qui convie un gratin de bobos à faire la bringue.
On a le plaisir de te convier à une soirée Monada créative avec un défilé d’oeuvres d’art.
Viens profiter du cadre enchanteur qu’offre le bateau de Genève sur le lac et sa belle rade.
DJ MASTERBASS & SPECIAL GUEST RODRIGUE SOULGROOVE FROM PARIS — ALL STYLE MUSIC
BURGERS & FINGER FOOD
Le défilé aura lieu vers 19h30 avec les artistes suivants:
Nicolas Righetti — nicolasrighetti.com
Gregoire Murith — gregoiremurith.com
Auriane Margueron — auriane-artiste-peintre.ch
Pietro Maffei — visual-lab.ch
Marianne Rubio — mariannerubio.com
Emila — instagram.com/emila_artemila
en collaboration avec artplace.co
Le fameux Dj Masterbass prendra les platines pour ton plus grand plaisir ensemble avec Dj Rodrigue Soulgroove special guest de Paris. L’entrée est gratuite. Viens tôt car la capacité est limitée. Pour information le bateau de Genève reste en permanance (….) à quai.
Le team Monada et les artistes se réjouissent de t’accueillir!
Mon pote Nicolas me convie à cet ART SHOW où le DRESSCODE se doit d’être ARTY & COLORFULL. ART SHOW pendant lequel RODDRIGUE SOULGROOVE de PARIS nous fera bouger les graisses, vibrer les implants mammaires et cliqueter les porte-clefs de nos Cayennes. Qu’est-ce que je fous là, sinon honorer l’amitié d’un photographe qui aura décidé, ce soir-là, de faire défiler des photographies qui représentent l’image du dictateur Bachar El Assad – dit le bourreau. Photographies qui sont à vendre, comme le sont les peintures, collages et autres babioles proposées ce soir. Une professionnelle fait répéter aux mannequins hommes et femmes les gestes, les pas qu’ils devront faire sur le pont devant un public pour l’instant arrimé au bar. Un jeune homme de belle allure, sec et ténébreux, aborde Nicolas : « Je ne crois pas pouvoir défiler en tenant dans mes mains une photographie représentant Bachar. Tu sais je cherche un emploi, on ne sait jamais, et puis j’ai un ami Syrien, il ne verrait pas ces choses d’un bon œil… ».
Pendant ce temps, appliquée, une splendide donzelle traverse la salle et fait mine de tenir dans ses mains un tableau… qui sait, peut-être une photo.
Ps : Derrière le buisson ardent de mon cynisme point cette question : Jusqu’où aller pour se faire voir ? Ces jeunes gens transformés en lutrin, à leur dépend ou pas, savent-ils qu’une image c’est aussi du sens ? Un photographe engagé peut-il bâillonner sa conscience juste pour que ses images soient vues par le plus grand nombre ?